Le scandale Clouzot
Description
Cinéaste avant-gardiste, entouré d’une légende noire, Henri-Georges Clouzot n’a cessé de décontenancer. Trop populaire pour les élites, anticonformiste aux yeux des bourgeois, et bourgeois à ceux des anarchistes, ce maître du suspense, observateur inlassable des pulsions et des vices, fascine par son mystère.
À 5 ans, le futur virtuose du thriller imagine déjà son premier meurtre : Polichinelle trucidant sa femme avec des punaises dans le pain... Si l’angoisse infuse toute son œuvre, de Quai des orfèvres au magistral Salaire de la peur, elle hante aussi son enfance à Niort, entre la dépression de sa mère et une grave pleurésie qui l’enferme au sanatorium.
Trente ans plus tard, en 1942, après son premier long métrage remarqué, L’assassin habite au 21, Clouzot accepte de travailler pour la Continental-Films, créée par Goebbels. Mais au diktat de produire des films légers, cet esprit frondeur, d’une troublante ambivalence, répond par Le corbeau, s’attirant les foudres des cercles catholiques de Vichy, de la Résistance et de la Kommandantur à la fois ! Sur les tournages, Clouzot aime dominer, maltraiter aussi, y compris son épouse Véra, cardiaque, qu’il pousse aux frontières de la mort pour Les diaboliques. Bardot, elle, lui rendra sa gifle sur le plateau de la vérité...
Tyran vulnérable
"Je suis un monstre au faciès de fou." En retraçant le parcours romanesque de ce tyran vulnérable et visionnaire, ce portrait met d’abord en lumière la quête artistique du metteur en scène inventif de L’enfer et du Mystère Picasso. Pénétrant dans un même mouvement les démons et l’œuvre de celui qui assumait son obsession des forces obscures – "La perversion, on l’a tous dans notre cœur" –, il dévoile les secrets d’un génie perfectionniste, qui aura su mêler grand spectacle et psychologie pour influencer, des deux côtés de l’Atlantique, des cinéastes majeurs.
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