Les idées larges avec Karen Akoka - Y a-t-il des vrais et des faux réfugiés ?
De “mauvais migrants” ou de “bons réfugiés” ?
Description
Laura Raim cherche à comprendre les critères selon lesquels les étrangers sont accueillis aujourd’hui en France. Pourquoi a-t-on accueilli les boat people à bras ouverts à la fin des années 1970, alors que l’on tient à rappeler qu’il ne faudrait pas accepter “tous” les réfugiés afghans malgré le retour des Talibans ? Pour comprendre comment ces distinctions se sont forgées à travers la seconde moitié du XXe siècle, Laura Raim fait appel à la sociologue Karen Akoka, qui dans son livre, L’asile et l’exil, revient notamment sur la façon dont s’est construite l’idée qu’il y aurait de “mauvais migrants” qui essaieraient de se faire passer pour des “bons réfugiés”.
“Ce qui est paradoxal avec notre moment aujourd’hui c’est que l’on a ennobli le droit d’asile,” explique Karen Akoka. “C’est devenu quelque chose que l’on a mis sur un piédestal qui permet de montrer que l’on est respectueux des conventions internationales et des grandes idées démocratiques mais au fond on l’a tellement ennobli, on l’a mis sur un tel piédestal que plus personne ne peut l’atteindre.”
Avec également Eve Shahshahani, avocate en droit des étrangers et Emmanuelle Auriol, économiste.
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