Nourris par les idées de Théodore Herzl, de jeunes sionistes s’installent en Palestine dès le début du XXème siècle. Les Britanniques, qui gèrent la Palestine depuis la fin de la Première Guerre, coupent les routes de l’émigration après l’avoir initialement encouragée. L’arrivée d’Hitler au pouvoir, les menaces et persécutions puis la guerre, et l’extermination des Juifs d’Europe, n’infléchissent pas la position anglaise. Soucieuse de donner  une terre d’asile aux rescapés de la Shoah, l’ONU propose en 1947 de partager la Palestine en deux Etats indépendants, un juif et un arabe. Le plan est rejeté par les pays arabes et Israël proclame son indépendance le 14 mai 1948. Le lendemain, les états voisins entrent en guerre. Le jeune état hébreu sort victorieux du conflit mais cette première guerre israélo-arabe provoque l’exode de 750 000 arabes palestiniens : la Nakba, le "désastre", comme l’appellent les Palestiniens.